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FR Lag Ba'Omer

a) Se couper les cheveux

Il existe deux coutumes au Maroc concernant la coupe de cheveux à Lag Ba’Omer. La coutume la plus répandue, comme l’écrivent beaucoup de Sages, est de se faire couper les cheveux et de se raser le jour même de Lag Ba’Omer (le trente-troisième jour du ‘Omer), contrairement à ce que Maran déclare, qu’il faut attendre jusqu’au lendemain, le trente-quatrième jour). (1) Cependant, une deuxième coutume suit l’opinion de certains 'Hakhamim qui statuent comme Maran, c’est-à-dire qu’on devrait attendre jusqu’au trente-quatrième jour du ‘Omer pour se couper les cheveux. (2) Chaque individu doit suivre la coutume de sa famille ou de sa ville. Les individus pieux suivent l’opinion de Arizal et ne se coupent pas les cheveux jusqu’à ‘Ereb Chabou’ot. (3)


b) Se couper les cheveux ‘Ereb Chabat lorsque Lag Ba’Omer tombe un dimanche

Pour ceux qui ont l’habitude de se couper les cheveux ou de se raser à Lag Ba’Omer, lorsque celui-ci tombe un dimanche, la coutume est de se couper les cheveux et de se raser le vendredi précédent en l’honneur de Chabat. (4)


c) La nuit de Lag Ba’Omer

La nuit de Lag Ba’Omer, c’est la hiloula de Ribi Chim’on Bar Yo'haï zy”‘a. Des lampes à base d’huile d’olive et d’eau sont allumées dans les synagogues et les maisons en l’honneur du Sadik, en particulier par les personnes de 'Hébrat Gomlé 'Hassadim (Association de Bienfaisance) dont le nom provient de Ribi Chim’on Bar Yo'haï. (5) Beaucoup de personnes ont l’habitude de lire les parties du Zohar, « Idéra Raba » et « Idéra Zouta ». Certains les divisent en différentes parties qui sont lues par tous les présents. D’autres restent éveillés toute la nuit à lire le Zohar et ses tikounim. (6)




~Haréré Kodech~


(1) Cette coutume est basée sur la décision de Réma (493 :2). Péri 'Hadach (§493) admire ceux qui attendent jusqu’au trente-quatrième jour du ‘Omer pour se couper les cheveux, car les célébrations ont déjà eu lieu le trente-troisième jour. En outre, Ribi Ya’akob Raka'h (Péri ‘Es Hadar) écrit que la coutume de la Libye et de la Tunisie est de se couper les cheveux et de se raser le trente-troisième jour. Se référer à Ribi David ‘Obadia (Nahagou Ha’Am, Pessa'h, §48) qui confirme que c’est la coutume de la majorité des Juifs. Cependant, il recommandait à ceux qui lui posaient la question d’attendre jusqu’au trente-quatrième jour. Se référer à Ribi Yossef Bénaïm (Noheg Bé'Hokhma, p. 49) et Ribi Chélomo ibn Danan s”t (Maguen Abot, p. 431, §20) qui disent que c’est la coutume de Fès et la coutume marocaine en général. Ribi Yéhochou’a Maman (‘Emek Yéhochou’a cité par Maguen Abot, p. 423, §9) atteste que c’est la coutume de Meknès. VéZot LiYhouda (§90) par Ribi Yéhouda Tolédano (né à Meknès en 1780, connu sous le nom de Ribi HaDos) écrit que c’est la coutume établie et ajoute que lorsque le trente-troisième jour tombe un dimanche, la coutume est de se raser et de se couper les cheveux le vendredi en l’honneur de Chabat. Ribi Kalfon HaCohen de Tunisie dans Cho-el VéNichal confirme cela, à l’instar de Ribi Baroukh Essébag dans Min'hat Moché (Séfirat Ha’Omer). La coutume égyptienne est de se raser et de se couper les cheveux le trente-troisième jour, selon Ribi Réfael Aharon Ben Chim’on dans Néhar Misrayim (§33a), basée sur les écrits de Ribi Ya’akob Ćastro (Maharikas, vers 1500) dans son Séfer ‘Erekh Lé'hem (§98) et Ohalé Ya’akob


(2) C’est la décision de Maran (493 :2). Léket HaKéma'h (§30, Ribi Hayim Messas) et Kisour Choul'han ‘Aroukh (Tolédano, §441 :5) attestent de cette coutume. Ribi Abraham ‘Amar s”t (Maguen Abot, p. 411, §493), Ribi David Sabah s”t (ibid., 433, §33), Ribi Ya’akob Bénaïm (ibid., p. 427, §69), et Ribi ‘Amram Assayag s”t, respectivement confirment en outre que c’est la coutume de Meknès, Marrakech, et du Maroc espagnol. 


(3) Entendu par Ribi Mordekhai Leb'har de Ribi Yéhochou’a Maman et de Ribi Amram Assayag. Se référer aussi à Tébouot Chémech (§56, p. 108).


(4) La raison est le respect du Chabat, qui dans ce cas a préséance sur les rigidités du ‘Omer. Se référer à Réma (493 :2) et Ribi Yossef Bénaïm (Noheg Bé'Hokhma, p. 49) qui cite aussi Ribi Aharon Botbol qui confirme également cette coutume. Il rapporte également qu’une fois, un 'Hakham avait déclaré que dans ce cas particulier, la coutume est d’attendre le trente-troisième jour et Ribi Botbol l’avait traité de menteur. Quant à la pratique de se raser tous les vendredis, pendant la période du ‘Omer, la coutume de nos jours est d’être stricte et de l’interdire ; se référer à Ribi Yéhochou’a Maman (‘Emek Yéhochou’a, volume 6, §33). Ribi Yéhouda Tolédano (ibid.) écrit ceci au nom de Maharikas (ibid.).


(5) Se référer à Noheg Bé'Hokhma (p. 54). L’huile est utilisée spécifiquement parce que, en Hébreu, « ChéMeN » forme l’acronyme « Chabat Mila Nida », les trois misvot que Ribi Chim’on Bar Yo'haï zy”a a défendu malgré les décrets de l’empereur Hadrien. En ce qui concerne la coutume d’allumer des feux de joie à Lag Ba’Omer, reportez-vous à VaYomer Yéhouda (volume 2, p. 112) de Ribi Yéhouda Cabessa, qui énumère sept raisons à cette pratique.


(6) Le jour de sa hiloula est un grand jour dans les Cieux. Le kabbaliste, Ribi Chim’on Labi (1500, Espagne-Tripoli, Libye), a composé le célèbre piyout « Bar Yo'haï » en l’honneur de Ribi Chim’on Bar Yo'haï zy”a.

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