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arielpicillo

FR Formulation de la bénédiction des bougies de 'Hanouka

Beaucoup ont l’habitude de dire « léhadlik ner 'Hanouka », (1) mais il est probable que la coutume originale du Maroc était de dire « léhadlik ner chel 'Hanouka ». (2)


Dans la bénédiction Ché’assa Nissim, il est de coutume de dire « Ché’assa nissim la-Aboténou bayamim hahem bazéman hazé » et non pas « ou bazéman hazé ». (3)


Après avoir allumé la 'Hanouka, on chante Hanérot Halalou comme suit : (4)


Hanérot halalou anou madlikin, ‘al hanissim, vé’al hapourkan vé’al haguébourot vé’al hatéchou’ot, vé’al hanifla-ot, vé’al hané'hamot, ché’assita la-Aboténou bayamim hahem bazéman hazé, ‘al yédé kohanekha hakédochim. Bekhol chémonat yémé 'Hanouka, hanérot halalou kodech hem, vé-en lanou réchout léhichtamech bahem, éla lir-otam bilbad, kédé léhodot lichmekha, ‘al nissekha vé’al niflé-otekha ve’al yéchou’otekha.


La prière est suivie par le Mizmor Ha'Hag, (psaume 30) « Mizmor chir 'hanoukat habayit léDavid… », certains continuent avec le verset (Téhilim 90 :17) « Vihi no’am… » sept fois et le mizmor (ibid : 91) « Yocheb besseter ‘elyon… » une fois. (5)


Certaines communautés après avoir récité le Mizmor Ha'Hag ont l’habitude de dire le verset : « Vayifrékénou misarénou, ki le’olam 'hasdo — Et Il nous a soulagé de nos peines parce que Sa bonté est pour toujours » (ibid. 136 :24). (6)



Hareré Kodech:

(1) C’est la formulation mentionnée dans le Talmoud de Jérusalem (Soucca 3 :4), Choul'han ‘Aroukh (676 :1), Péri 'Hadach, Maran Ha'Hida (Birké Yossef, §676), et Yalkout Yossef (Mo‘adim, volume 5, 'Hanouka, p. 225). Maran Ha'Hida (Ma'hazik Bérakha, 676 :1) explique que la raison pour laquelle on dit Chel dans la bénédiction des bougies de Chabat (léhadlik ner chel Chabat) et non pas dans la bénédiction de 'Hanouka est parce qu’allumer les bougies de Chabat est l’une des nombreuses misvot qu’on accomplit pour le Chabat. Tandis qu’à 'Hanouka, puisqu’allumer la 'Hanouka est la seule misva, le mot « chel » ne doit pas être dit, et il faut dire plutôt « léhadlik ner 'Hanouka ». Ribi ‘Amram Assayag s”t confirme également qu’on doit dire « léhadlik ner 'Hanouka ». Ribi Baroukh Tolédano (Kisour Choul'han ‘Aroukh, §617 :2) écrit aussi que l’on ne doit pas dire « chel », mais c’est sans doute parce qu’il s’est inspiré de Kaf Ha'Hayim (676 :1), comme il explique dans son introduction que la plupart de ses halakhot proviennent de Kaf Ha'Hayim.


Maran Ha'Hida explique en outre (ibid.) qu’on dit le mot « chel » uniquement pour les bougies de Chabat (léhadlik ner chel Chabat) puisque nous sommes encouragés et autorisés à tirer profit de la lumière des bougies de Chabat. Cependant, il nous est interdit de tirer profit de la lumière de 'Hanouka, et c’est pour cette raison qu’on dit, « ner 'Hanouka ».


Arizal (Cha’ar HaKavanot, p. 108, colonne 4) écrit que l’on doit réciter la bénédiction sans « chel » afin d’arriver à l’acronyme formé par les lettres « Noun, 'Het, et Lamed » des mots « Léhadlik Ner 'Hanouka » — qui forment le mot « Na'hal », l’un des saints noms de Dieu dérivé du verset « noser 'hessed la-alafim ».


(2) La formulation qui inclut le mot « chel » est trouvée dans le Talmoud (Chabat 23a), Rambam ('Hanouka, 3 :4), Chou”t HaRoch (Soférim 20 :4 et Chabat 2 :8), Séder Rab ‘Amram Gaon (p. 99), Tour (§676), Ma'hzor Vitry (Edition Horowis, volume 1, p. 199), Rif (Chabat 10a), Halakhot Guédolot ('Hanouka), Sidour Rachi (Freiman Edition, p. 149), Séfer HaOra (p. 62), Midrach Yalkout Chim’oni (Chofétim, §911), Chibolé HaLéket (§185), Aboudarham (p. 199), et 'Hidouché HaRan (Chabat 23a). Les Achkénazes et les Témanim utilisent cette formulation. Ribi Yossef Messas (Ner Misva, p. 3, 2e éd.) déclare que la version qui inclut « chel » est une version qui remonte aux Richonim, et aucun d’entre eux n’a déclaré qu’il faut l’omettre. Néanmoins, il finit en déclarant que celui qui omet le mot « chel » dans la bénédiction de 'Hanouka remplit son obligation. La coutume de Marrakech est de dire « chel », comme confirmé par Ribi Refael Ohayon.


(3) Se référer au Kisour Choul'han ‘Aroukh (Tolédano, 617 :4). Se référer aussi à Minhagué Ha'Hida (tome 2, 48 :6), Darké David (paragraphe 59), Dibré Chalom VéEmet (p. 114), et Ner Misva (p. 30) par Ribi Yossef Messas.


(4) On dit cette version parce que « 'Hanouka représentait un grand salut pour les Juifs, comme expliqué dans Rambam ('Hanouka, chapitre 1). Cette version contient cinquante et un mots, qui est la guématria du mot « Na », comme dans l’expression « Ana Ado-naï hochi’a na » (Dieu s’il Te plaît, sauve-moi, s’il Te plaît). Voici la version qu’on trouve dans les anciens sidourim. Se référer à Libi ‘Er (p. 197), Mayim 'Hayim (§271), Kisour Choul'han ‘Aroukh (Tolédano, 617 :14), et Ner Misva (p. 62).


(5) Ce psaume a été écrit par Moché Rabénou et c’est une ségoula de protection, de le réciter spécifiquement à ce moment propice (‘et rason) quand le monde entier est « éclairé » (par les lumières de 'Hanouka). Se référer à Kisour Choul'han ‘Aroukh (Tolédano, §617 :15), Netibot HaMa’arab (volume 9, p. 49), et Ner Misva (p. 62).


(6) On le dit pour souligner notre gratitude envers Dieu, béni soit-Il, de nous avoir sauvé des mains des diaboliques Syro-Grecs qui voulaient nous faire oublier Sa Tora et dévier de Sa volonté. Se référer à Nahagou Ha’Am ('Hanouka, §2, p. 143) par Ribi David ‘Obadia, au nom de son père, Ribi Yisma”h ‘Obadia.

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